lesbagatellesdemarie

Un jour en septembre dernier,  j'ai rencontré un homme ..Je ne sais pour quelles " obscures " raisons, cet homme m'a dit qu'il n'était finalement qu'un homme... et que, à ce titre, il était donc aussi un salaud... de ces salauds dits ordinaires...
Il m'a amené à réfléchir sur ma condition de femme qui aime les hommes qui aiment les femmes qui aiment le sexe...Et j'ai repensé mes relations.... à la lumière de mes expériences.
Salaud, je  commence à perdre certaines illusions ( sourire) au sujet des hommes.... Et, j'ai apprécié la dimension " ordinaire "... qui m'a rendu cet homme finalement sympathique.
Un salaud donc ordinaire,  rien de transcendant ... juste un peu plus ennuyeux encore....Peut-être ?!
Aujourd'hui donc,
à tous mes " salauds ordinaires "... et aux quelques rares salauds "extra-ordinaires " , j'ai cru et il m'est arrivé de dire aussi que je les avais tous aimés. Je n'en suis plus si sûre aujourd'hui....
J'en ai aimé quelqu'uns et pour deux d'entre eux... c'est certain. Ils furent ces deux hommes de mes histoires  d'avant.... le premier Maître et puis le second que j'ai aimé nommer  l'Amant ....(merci Marguerite)
Les autres qui sont venus, ceux qui ont fait des efforts... ceux qui en ont fait moins... ceux toujours qui se cachent et font illusion mais dont le naturel revient au galop...
A l'un qui saura peut-être... et qui m'a un jour écrit une chanson de son Ile de Beauté....
A celui qui fut le Maître et l'initiateur dans ma découverte des relations de type Ds...Lui dans le rôle du Maître, moi dans celui de la " soumise "...si bien mise et si peu sous... (rires)
Aux autres qui sont passés, qui ont espéré, voulu, tenté, osé, baisé... et que j'ai éconduits...Les fâcheux, menteurs, tricheurs, égoïstes, narcissiques, pervers aussi...
A ceux qui viendront peut-être ... ou jamais...
A un homme auquel je pense particulièrement en ce moment...
Et auquel j'ai envie de croire et d'espérer...pour une autre histoire...Loin du désordre et du tumulte...
Ici des prénoms... les leurs et puis peut-être aussi ceux que ma mémoire a choisi d'oublier... pour de multiples raisons... intéressées, violentes... contre-natures... irrespectueuses et malhonnêtes...
Ils furent donc... et peu importe désormais leurs prénoms... Il y en eut quelques uns et puis également quelques autres dont je ne souhaite pas me rappeler les prénoms... et qui n'ont pas ou peu compté ... juste un jour ou un soir ou deux...pour la petite histoire...

Il doit bien exister le féminin de salaud....
Et je suis lucide quant à mes " exploits "... à mes audaces... aux tentations...à ce que j'ai pu faire et dont je ne suis pas  fière...
Aux plaisirs donnés, aux bonheurs reçus, aux jouissances partagées.... Aux rires, aux larmes...
Oui... pour de rire et surtout pour de vrai... aux caresses aux baisers... aux gestes déplacés...aux mains qui se promènent...aux sexes qui s'offrent, inspirent, transpirent, ordonnent, tremblent, prennent, rejouissent, défoncent, chavirent, animent, raniment....
J'assume l'ensemble sans tricherie, sans honte... sans joie parfois aussi...
J'aimerais juste offrir autre chose de ma personne aujourd'hui... quelquefois aussi....
.... Et si le féminin de salaud était celui de garce... alors je ne suis pas celle-ci.  Et si comme a su le dire Lacan, " la vérité c'est la femme "...alors, " il y a [certainement] dans toute femme quelque chose d'égaré et dans tout homme quelque chose de ridicule ". ( Freud)
Et l'un et l'autre de le reconnaître et de le vivre aussi.

Marie. ( réminiscences- 2008)

" Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appelerai salauds. " Jean-Paul Sartre.

Telle la voyageuse, sans le savoir, va son chemin...vers sa destination.

Plus tard, bien plus tard, au détour d'une route, par hasard son destin, sans raison mais si bien, on se (re) découvre coquine, câline, catin, jouisseuse, putain.
Sans le savoir vraiment, tout en feignant pourtant, on joue les timorées... comme ça pour rien, c'est bien ça plait.
Mais en secret, dans nos jardins, nos prés fleuris, nos monts de vénus et nos champs de mars,  on s'aventure, on s'évertue et l'on se vice....vice et vertu... vice et versa... la belle affaire.
Un jour comme ça, insidieusement, on se réveille à son côté, et lui en soi ou soi dedans, endolorie, le sexe en feu, dégoulinant de sucrerie et tout goûteux en réclamant encore un peu, un peu pour deux.
Ce jour là, on croit savoir enfin comment, enfin pourquoi ces commencements, ce qui convient, ce que l'on aime, ce qui excite et comment faire,ce qu'il faut dire, ou mieux vaut taire, comment mentir, savoir jouir de ces instants, ces entre-deux, ces entremets, entre nous deux ...ces mises en bouche et prises en cul.
On se retrouve ici ou là, debout, assis, par terre, couchés, dessous dessus, devant derrière, de haut en bas, et tête bêche, pour des parties  de trous de balle, pour des parties de jambes à l'air, de sexe aequo, entre plaisirs et galanteries, entre gourmands et satisfaits, entre amants maîtres  dominants soumis, juste pour voir, pour s' essayer, juste pour jouir, juste pour rire et pour de vrai,... pour s' inventer , se re-créer...et révéler sa vraie nature, celle qui plait et qu'on décide un jour ou l'autre d'assumer.
Se découvrir à travers l'autre, dans ses désirs et ses fantasmes, ses pratiques glauques, le plus fantasque, ses paradoxes, et le plus vil et le plus beau, Oser les dire... les mettre en vie ...
Ces moments de grâce bien impudiques mais si divins
Ces amours un peu particuliers... ces  espaces de liberté... les miens, les vôtres....

Ainsi l'aventureuse....qui trouve le chemin... sa belle voie : celle du milieu...

Marie -2007. (ainsi jouit-elle)

Telle l'apprentie chercheur, j'ai voulu trouver ce que je cherchais... et puis j'ai trouvé ce que je ne cherchais pas mais que j'aurais aimé trouver.  Comme le disait Einstein, " l'imagination est le vrai terrain fertile de germination scientifique". En ce sens le rejoignait Baudelaire, pour qui " l'imagination est la plus scientifique des facultés."
L'ensemble doit s'accompagner d'autres qualités ou aptitudes telles la curiosité, l'intuition,  l'habileté, le savoir-faire,  la compréhension et enfin le fait du  hasard ... Faire des découvertes, comprendre les mystères de la nature  et par extension faire des rencontres, englobe donc le facteur chance... Si l'on trouve parfois ce que l'on cherche, souvent on ne le trouve pas...
Et la prétendue chance est peut-être plutôt une capacité à découvrir, à inventer, à s'ouvrir,  à créer..., à aller vers...
Les chemins de la découverte sont comme ceux de la vie... S'ils mènent tous à Rome, il y a mille façons d'y parvenir...
Et mes chemins me conduisent vers vous désormais...
Parce que j'ai longtemps cherché
Parce que j'ai aussi quelquefois trouvé
Cherché ce que je ne trouvais pas
Et trouvé ce que je ne cherchais pas
Telle  l'apprentie chercheur, je continue à découvrir des choses que je ne cherchais pas forcément mais qui me font grandir... et qui m'amuse aussi beaucoup.
J'ai plaisir à apprendre... de moi.

Marie (janvier2008)

Un jour, un homme m'a invité à le rejoindre dans sa sphère privée bdsm...
De cette rencontre, est née une relation émotionnellement intense, intellectuellement riche et sexuellement sublime ; la première du genre, d'un genre un peu particulier...
J'ai flirté avec des pratiques autres, aimé les ambiances feutrées et l'underground, appris le bruit des chaînes et  le froid de la lame.
J'ai offert mes orifices à des hommes qui ont joui  et m'ont fait crier très fort, pleuré abondamment et gémir superbement.
j'ai été chienne, salope, femelle aussi dans cette vie...dans ces instants de vie.
Pour quelques hommes
Pour leurs plaisirs
Pour ma luxure.
Sans expérience, juste d'instinct et par amour, j'ai compris  ce qui excite, ce qui embrase, ce qui enflamme un homme et l'enchaîne sexuellement à une femme autant  vertueuse que vicieuse.
J'ai su devenir sa seule distraction, son unique ouvrage, le " démon de son lit ", sa déité dépravée, son Amour et son enfer...
J'ai su devenir sa Chose , soumise jusqu'à l'oubli, jusqu'aux silences, aux coups mordants, aux larmes de sang,  aux cris du corps, au coeur de pierre...
Je me suis tue.
Notre belle histoire, comme souvent les  histoires d'amour , a pris fin un matin de printemps
Aujourd'hui... c'est la femme et seulement la femme qui revient naturellement ici vers vous.
Je ne recherche rien ; je n'attends rien.
Je suis là pour partager quelques moments de grâce... quelques sourires de plume et de jolis mots doux.

Et si je devais de nouveau et par bonheur, rencontrer un homme dans cette vie,  il aurait , je suppose,cette qualité de coeur, ce supplément d'âme, qui ,sans juger, saurait me faire vibrer, me bousculer tout en nuance, tout en douceur, tout en respect, tout en sagesse, aimant amant loyal  sensible et franc.
Il aurait en outre le désir profond de m'accompagner, sans vulgarité ni violence , sur ce chemin du don et de l'abandon, sur le chemin de l'amour...

Mariedesormes (mai 2007 - rétrospective)