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Mes durs rêves formels sauront te chevaucher, Mon destin au char d’or sera ton beau cocher Qui pour rênes tiendra tendus à frénésie, Mes vers, les parangons de toute poésie.
Guillaume Apollinaire.
" Il est temps que le coeur se fige,
Qui cesse d'émouvoir les autres :
Or, lorsqu'on ne peut plus m'aimer,
Que j'aime encore ! "
Lord Byron.
Il nous va bien je trouve...
°°°O°°°
Les Bijoux
La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe !
– Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !
Ch. Baudelaire.
L'histoire ne dit pas elle murmure souvent
Après de vrais maux et de vains espoirs
Elle dit les possibles dans toute une vie
Quand après les coups et puis tous les cris
Lorsque les yeux brûlent et pleurent pour de vrai
Renoncer fait rage qui contient le corps
Parce que par delà le bruit du silence
Et pour écouter mes larmes du coeur
Mon âme demande la paix de mes mots
Parce que pour apprendre toute chose utile
Et quand la raison l'oppose au futile
Suffit-il de taire le regard absent
S'arrêter soudain et se poser vraiment
Observer enfin et regarder devant
Au delà des mots redonner le sens
Expirer longtemps sans attendre rien
Sourire à demain et vivre dans le temps
S'en aller par coeur la paix dans le vent.
Marie (copyright-2008)
Où commence la liberté d'autrui ? Où finit la mienne ?
Qu'est-ce que ma liberté au
regard de la conscience qu'en a l'autre ?
Liberté...
Comme la liberté est inaliénable en son fond, elle peut néanmoins
être source de toute aliénation lorsqu'elle se situe dans un rapport
de libre dépendance vis à vis de l'autre.
Comme le dit Sartre, n'est-il pas que "seule la liberté peut limiter la liberté."
Alors dans ma relation à l'autre, j'engage ma liberté et celle de l'autre.
Le rapport entre les libertés a un lien direct avec la relation à l'autre.
Ainsi, lorsque ma liberté rencontre la liberté de l'autre, elle doit non pas
constituer une source de dépendance, mais être au contraire une source
d'accroissement de la liberté. Chacune, chacun doit tendre à développer
une relation de liberté respective et commune, reconnue et
réciproque, conduisant vers un état de plus grand bonheur.
marie - aout 2008.
parce que j'ai donné mon âme à l'ange
pour que le diable possède mon corps
pour vous le coeur mon diable d'ange
mes feux de joie pour tout décor
c'est bien ainsi que jouent les hommes
entre l'enfer le paradis
souvent tout près des flammes
ils perdent ainsi tout leur crédit
si tu sais cela ma toute belle
lorsqu'à ta porte l'ange viendra
tu oseras lui dire altière
un jour je fus celle là qui
qui se donna corps et âme
aux démons de fêtes orgiaques
sans être aimée qui fut laissée
pour d'autres chairs à triturer
pour d'autres trous à enfiler
que ces glaives brandies vaillantes
moi qui croyais aux princes charmants
je n'ai croisé que pauvres gueux
hier un homme a éclairé ma lune
qui m'a promis mille printemps
à qui j'ai dit mon coeur est pris
ayant trouvé le démon de ma nuit
voilà pour toi ma toute douce
tu sais maintenant ces jeux cruels
qu'il te faut juste prendre plaisir
et laisser l'homme à ses faiblesses
tu apprendras ma belle toute
que c'est ainsi tout ton bonheur
si tu t'arrêtes trop près du diable
c'est le démon qui t'attachera
et si belle âme de corps de sang
si tu peux vivre à ses envies
tu ne seras qu'un coeur de pierre
sans nul espoir jamais d'amour
sois donc légère à son image
sans don de toi au diable d'homme
partage ton corps le plus intime
pour t'échapper vers d'autres cieux.
marie - 9 aout 08
" Les hommes dont la nature ne contient plus rien de féminin ne sont pas
tout à fait humains. "
H.Krog
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" Quand j'aurai vaincu la peur
Alors j'oserai t'aimer
J'oserai tout aimer."
Marie B.Persen.
« (...)
Qui mérite le nom de sage ? Celui qui trouve quelque chose à apprendre de chaque homme.
Qui mérite le nom de héros ? Celui qui dompte ses passions.
Qui mérite le nom de riche ? Celui qui est satisfait de son sort.
Qui jouit du respect ? Celui qui témoigne considération envers ses pairs. »
Mishna.
" Je suis rentrée la nuit dernière et j'ai déversé toute ma tendresse,
toute la tendresse qu'on peut exprimer pour un homme, je l'ai répandue dans la nuit
de printemps qui m'embrassait. Je me tenais sur un petit pont et regardais
de l'autre côté du canal. Je me fondais dans le paysage en offrant toute ma
tendresse au ciel, aux étoiles, à l'eau et à ce petit pont. Et ce fut le meilleur
moment de la journée.
Et mon coeur volera toujours vers toi comme un oiseau, où que je sois sur terre
et il te trouvera certainement. "
Etty Hillesum.
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Qui n'a pas dit
Ces amours-ci
Ces amours-là
Où le tout donner
Est le verbe maître
Est le maître beau
Dans ce tourbillon
Là où l'un fascine
L'autre est rayonnant
Sans rien obtenir
Juste pour le don
Tout par abandon
Hors la perfection
Sans même un effort
Ni le sacrifice
Renoncer au si
Oublier les mais
S'unir dans le oui
Fuir dans le désir
Qui offre les corps
Qui suspend les âmes
Qui caresse les sens
Et chavire les coeurs
Juste partager
Ne pas regretter
Etre entier pour l'autre
Et pas à moitié
L'un et l'un font deux
Et de bienheureux
Ils tissent la trame
D'une belle relation
Qu'ils nomment de leurs voeux
Qu'ils espèrent la leur
Unique et loyale
Sublime et totale.
Marie(2008)
