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J'ai écrit beaucoup.... J'écris depuis que je sais former les lettres ....
J' écris pour dire de moi, sur moi, comme je sais le mieux le faire je pense...Donc souvent ...pour ne rien dire...
Mais le dire quand même.... et deviner que l'essentiel se trouve entre les lignes...
J'écris mieux que je ne parle... Les mots me sont si précieux qu'ils savent dire tellement mieux ce que je vis...
Lorsque j'écris des choses de ma vie, il s'agit pour moi comme de les mettre en souvenirs... pas les revivre non bien sur que non, pas les raconter pour ne pas les oublier....
Non il s'agit bien de se souvenir.... cet a-venir aussi après avoir déposé les mots .... qui s'en vont ensuite leur chemin .... chemin de coeur...puis de raison...
Il 'est difficile de décrire ce qui peut être ressenti lors de cette écriture-là ... quelque chose de soi pour soi, peut-être même avant que ce ne soit de soi pour l'autre...
Comme une distance salutaire à prendre avec sa vie... pour mieux la ressentir...
Simplement écrire ce que l'on sent, ce que l'on voit, ce que l'on perçoit, entend, murmure est une merveille .... comme une porte ouverte au monde, sur sa propre existence, sur cet
essentiel...le plus beau... le plus vrai peut-être...
Ecrire sur son vécu... ce n'est pas raconter sa vie mais bien plus encore .... réinventer sa vie, la recréer ...lui redonner un sens et un ordre dans ce temps qu'est la vie, dans ce temps
qu'est l'existence humaine.
Marie ( mes pas taquinent tes trottoirs - 2007)
Des amitiés particulières...
" L"amitié est une vertu ou du moins ne saurait aller sans vertu. L'amitié n'est pas seulement nécessaire ; elle est aussi belle et noble. L'amitié soulève des controverses. Les uns la font
consister dans une sorte de ressemblance et soutiennent que se ressembler c'est s'aimer. D'autres au contraire prétendent que ceux qui se ressemblent se jalousent.
Si l'on s'en tient aux interrogations sur la nature de l'homme, sur les moeurs et sur les passions, nous pouvons nous demander si l'amitié se rencontre chez tous les hommes ou si les
méchants en sont incapables et s'il existe une espèce unique d'amitié comportant des différences de degré ou bien s'il en existe plusieurs espèces.
On n'aime pas n'importe quoi ni n'importe qui, mais seulement ce que l'on estime aimable, c'est-à-dire soit bon soit utile.
N'est considéré comme utile que ce qui procure quelque bien ou quelque plaisir. Mais ce qu'on aime, est-ce le bon en soi, ou bien ce qui est bon pour nous ?
Cette même remarque vaut également pour l'agréable. Et il semble que dans l'absolu, n'aime que ce qui est bon pour soi.
L'amitié utile, cette amitié qui veut que l'on aime autrui pour son utilité, juste en ayant en vue que son propre intérêt, son propre plaisir, une délectation toute personnelle.
Ici, ce n'est pas l'ami qui compte, c'est ce qu'il est en mesure de procurer, quant aux agréments ou aux avantages escomptés. Dès lors, l'amitié ne naît que de circonstances accidentelles et non
des qualités essentielles de l'individu aimé.
Autrement dit, on n'aime pas l'autre pour ce qu'il est mais pour ce qu'il apporte. Aussi cette forme de l'amitié est-elle fragile. Il suffit que l'ami ne reste pas le même, qu'il cesse ce qu'il
était, pour qu'il cesse d'être un ami. La cause de l'amitié disparaissant, l'amitié elle-même s'évanouit ; elle n'avait pas d'autres raisons d'être.
Cette forme d'amitié comme nous l'avons évoqué, semble inspirée par le plaisir et la recherche de sa propre délectation, d'où une promptitude à nouer et rompre des amitiés. Les objets
attrayants changent, les amitiés changent d'objets, les plaisirs ne restent pas les mêmes.
LA parfaite amitié semblerait donc être celle des hommes bons et semblables en vertu. Chacun veut du bien à l'autre pour ce qu'il est, pour sa bonté essentielle. Ce sont des amis par excellence,
eux que rapproche leur nature profonde et non pas les circonstances accidentales.
Toute amitié a pour fin le bien ou le plaisir, envisagés soit absolument, soit relativement à la personne aimée. L'amitié atteint au plus haut degré d'excellence et de perfection chez les
vertueux. Mais là elle est fort rare parce qu'elle demande du temps et des habitudes communes.
On ne peut en effet se connaître les uns les autres si l'on n'a pas au préalable " consommé ensemble ". Avant de s'accepter, de se lier, il importe que chacun se soit assuré des qualités qui se
trouvent dans l'autre et qu'elles aient pu lui inspirer confiance. Le désir de l'amitié peut naître vite ; non l'amitié elle-même. Celle-ci exige d'abord la reconnaissance réciproque.
L'amitié intéressée disparait aussi vite que le gain escompté ; les amis ne s'y aiment pas vraiment ; ils n'apprécient que ce qui leur est avantageux.
Seuls les amis vertueux s'unissent en raison de leur valeur personnelle.
Si l'on admet donc qu'il existe plusieurs espèces d'amitié, seule l'amitié des vertueux est vraie ; les autres formes ne visant que quelque plaisir, ayant en vue un bien, puisque même le plaisir
est un bien pour celui qui le cherche. Donc les hommes sans grande valeur morale semblent essentiellement contracter amitié par plaisir ou intérêt ; les gens de bien, à l'inverse, s'aiment pour
leurs qualités personnelles et sont donc amis au sens rigoureux du terme.
L'amitié ne saurait pas être une simple attirance ou une émotion fugitive. L'amitié serait bien plutôt une disposition durable et si l'on peut se sentir attiré par certaines choses, on est
loin de l'amitié qui suppose réciprocité, choix délibéré et disposition ferme.
L'amitié vertueuse serait une égalité ; l'ami rendant la pareille à l'autre, rendant ce qu'il reçoit en dévouement et en plaisir désintéressé.
Et pas plus qu'on ne peut être amoureux de plusieurs personnes à la fois, on ne peut avoir beaucoup de vrais amis. Il est en effet difficile de s'éprendre fortement de beaucoup de gens en même
temps.
Il est des amitiés comme des êtres mais seule l'amitié vraie demeure stable et vertueuse. "
Ethique à Nicomaque - Aristote.
Telle l'apprentie chercheur, j'ai voulu trouver ce que je cherchais... et puis j'ai trouvé ce que je ne cherchais pas mais que j'aurais aimé trouver. Comme le disait Einstein, "
l'imagination est le vrai terrain fertile de germination scientifique". En ce sens le rejoignait Baudelaire, pour qui " l'imagination est la plus scientifique des facultés."
L'ensemble doit s'accompagner d'autres qualités ou aptitudes telles la curiosité, l'intuition, l'habileté, le savoir-faire, la compréhension et enfin le fait du hasard ... Faire
des découvertes, comprendre les mystères de la nature et par extension faire des rencontres, englobe donc le facteur chance... Si l'on trouve parfois ce que l'on cherche, souvent on ne
le trouve pas...
Et la prétendue chance est peut-être plutôt une capacité à découvrir, à inventer, à s'ouvrir, à créer..., à aller vers...
Les chemins de la découverte sont comme ceux de la vie... S'ils mènent tous à Rome, il y a mille façons d'y parvenir...
Et mes chemins me conduisent vers vous désormais...
Parce que j'ai longtemps cherché
Parce que j'ai aussi quelquefois trouvé
Cherché ce que je ne trouvais pas
Et trouvé ce que je ne cherchais pas
Telle l'apprentie chercheur, je continue à découvrir des choses que je ne cherchais pas forcément mais qui me font grandir... et qui m'amuse aussi beaucoup.
J'ai plaisir à apprendre... de moi.
Marie (janvier2008)
vos jolis mots