lesbagatellesdemarie

Les monologues du vagin
-Eve Ensler -1998 (Balland)

extrait :
(...) "Mon vagin m'a stupéfiée. Quand est venu mon tour de prendre la parole, je n'ai pas pu
prononcer un seul mot. J'étais muette. Je venais de m'éveiller à ce que la femme qui animait l'atelier
appelait -l'étonnement vaginal- .Je ne désirais rien d'autre que rester allongée
sur mon matelas, les jambes écartées, à examiner mon vagin, jusqu'à la nuit des temps.
C'était mieux que le Grand Canyon, primitif et extrémement gracieux. Ca avait l'innocence
 et la fraîcheur coquette d'un jardin anglais. C'était drôle. Ca m'a fait rire. Ca pouvait
jouer à cache-cache, s'ouvrir et se fermer. C'était comme une bouche.
C'était comme le matin. (...)
   
                                                  °°°O°°°
Parce que j'ai été émue à la lecture de ce livre

Parce que, comme l'auteur, je pense que le vagin est un coeur

Parce que je vous invite à lire le livre, à voir la pièce jouée actuellement

au théatre michel.

Marie.

Serais-tu mon ange en ce royaume
Ce pré d'amour et de délices
Un ange de vie mon chérubin ?
Non tu n'es pas un ange mon coeur
Juste un humain un beau coquin
Un bon vivant un corps à jouir.
Tu fus peut-être en d'autres lieux
Brillant parfait plein de sagesse
Tu fus dis-tu un ange gardien.
Non tu n'es pas mon ange un coeur
Un guide un compagnon un protecteur
Sur ces chemins de vérité.
Qui es-tu donc toi que j'attends
Sur ces routes sans noms communs
En quête de sens et de raison ?
Tu dis qu'ange un jour avant
Envoûté le malin t'a promis monts et merveilles
Tu fus pris par tes désirs et tes plaisirs
Alors comment, dis-moi prétendu ange
Peux-tu rester digne de confiance
Tenté par les voluptés de cette vie ?
Si tu n'étais pas ange mon coeur
Saurais-tu devenir mon diable
Ma douce moitié mon double en moi
Dans nos espaces démoniaques
là où le vice nargue la vertu
où ces péchés qui nous tourmentent
nous les  expions au quotidien ?
Non tu n'es pas un ange mon coeur
Juste un humain une âme faible
Dans tes enfers partout terriens
A la recherche d'une âme-soeur
Pour l'épouser la faire tienne
Et nous tenir chaud par la main
Anges déchus en quête de joie
Pour dans nos corps le diable en rit.

Marie.